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Sarah Maldoror

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Sarah Maldoror
Description de l'image Sarah Maldoror.jpg.
Nom de naissance Marguerite Sarah Ducados
Naissance
Condom (Gers)
Nationalité Drapeau de la France France
Décès (à 90 ans)
Fontenay-lès-Briis (Essonne)
Profession Réalisatrice
Films notables Sambizanga

Marguerite Sarah Ducados, dite Sarah Maldoror, est une réalisatrice française, née le à Condom (Gers) et morte le à Fontenay-lès-Briis[1] (Essonne)[2].

Son cinéma est poétique[3] mais aussi politique et engagé[4]. Elle est considérée comme une figure de proue du cinéma africain[5] et la première réalisatrice du continent[6].

Née d'un père guadeloupéen de Marie-Galante et d'une mère gersoise, elle choisit le nom d’artiste « Maldoror » en hommage au poète Lautréamont[7]. Elle crée en 1958 la première troupe noire à Paris, « Les Griots », aux côtés de Toto Bissainthe, Timité Bassori et Ababacar Samb Makharam. L'un de leur objectif est de partager et faire connaître les textes des auteurs noirs, et d'offrir de grands rôles aux comédiens d'origine africaine.

Sarah Maldoror part deux ans à Moscou pour étudier le cinéma au VGIK sous la houlette de Mark Donskoï[8]. Elle y rencontre le cinéaste sénégalais Ousmane Sembène.

Compagne de Mário Pinto de Andrade, poète et homme politique angolais, elle participe avec lui aux luttes de libération africaine. Ils donnent naissance à deux filles, Annouchka de Andrade[9] et Henda Ducados[10]. Elle revient en France à Saint-Denis[8].

Mario de Andrade est le fondateur et premier président du MPLA (Mouvement pour la libération de l'Angola). Alors qu'il est secrétaire d'Alioune Diop, fondateur de Présence africaine, il organise le premier congrès des écrivains et artistes noirs à Paris (Sorbonne, 1958) et devient un ami proche des poètes Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, Frantz Fanon ou Richard Wright. Il collabore à plusieurs scénarios de Sarah Maldoror dont Monangambee et Sambizanga. C'est également avec lui qu'elle écrit Des fusils pour Banta, qu'elle tourne en 1970 avec l'aide de l'Algérie. Ce film ne dépasse cependant pas le stade du montage. Sarah Maldoror est en effet expulsée d'Algérie après une vive altercation avec l'un des généraux en place à l'époque. Jusqu’à ce jour, les rushs du film n’ont jamais été retrouvés[11].

Sarah Maldoror réalise plus de quarante films courts ou longs-métrages, films de fiction ou documentaires. Son regard s'est notamment porté sur les poètes Aimé Césaire (cinq films), René Depestre ou Louis Aragon, ainsi que les artistes peintres Ana Mercedes Hoyos, Joan Miró ou Vlady.

Elle meurt en des suites de la Covid-19[7].

En novembre 2021, Sarah Maldoror - Cinéma Tricontinental proposée par le Palais de Tokyo, est une rétrospective de son œuvre, de son parcours de vie et de son engagement politique. L’exposition se prolonge au Musée de l’Homme, au Musée de l’Histoire de l’immigration ainsi qu’au Musée d'Art et d'Histoire Paul Éluard de Saint-Denis[12].

Filmographie

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Longs métrages

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  • 1970 Guinée-Bissau, Des fusils pour Banta (90 min - fiction)
  • 1972 Brazzaville (Congo), Sambizanga (102 min - fiction)
  • 1985 Paris et Alger, Le Passager du Tassili (90 min - fiction diffusée sur France 2) d’après le roman d’Akli Tadjer avec : Anne Caudry, Lounès Tazaïrf, Smaïn

Moyens métrages

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  • 1973 Paris, Saint-Denis sur Avenir (45 min - documentaire)
  • 1977 Martinique, Aimé Césaire - un homme une terre (52 min – documentaire)
  • 1981 Paris, Un dessert pour Constance (52 min - fiction diffusée sur France 2) d’après une nouvelle de Daniel Boulanger avec : Cheik Doukouré, Sidiki Bakaba, Jean Bouise
  • 1982 Paris, L’Hôpital de Leningrad (52 min - fiction diffusée sur France 2) d’après une nouvelle de Victor Serge avec : Roger Blin, Anne Wiazemsky, Rudiger Vogler
  • 1986 Miami, Martinique, Aimé Césaire - le masque des mots (52 min – documentaire)
  • 2009 Eia pour Césaire

Courts métrages

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  • 1969 Monangambée
  • 1974 Paris, Et les chiens se taisaient (13 min - documentaire.)
  • 1978 Et les chiens se taisaient (15 min)
  • 1979 Fogo, île de feu (23 min - documentaire)
  • 1979 Cap-Vert, Un carnaval dans le Sahel (23 min - documentaire)
  • 1980 Carnaval en Guinée-Bissau (13 min - documentaire)
  • 1980 Miró - peintre (5 min - documentaire)
  • 1980 Le cimetière du Père-Lachaise (5 min - documentaire)
  • 1980 Paris, La Basilique Saint-Denis (5 min - documentaire)
  • 1983 Un Sénégalais en Normandie (10 min - documentaire)
  • 1983 Paris, La littérature tunisienne de la Bibliothèque Nationale (5 min)
  • 1984 René Depestre - poète (5 min - documentaire)
  • 1984 Toto Bissainthe - chanteuse (5 min - documentaire)
  • 1984 Robert Lapoujade - peintre (5 min - documentaire)
  • 1984 Alberto Carlisky - sculpteur (5 min - documentaire)
  • 1984 Le racisme au quotidien (5 min - documentaire)
  • 1984 Paris, Robert Doisneau - Photographe (5 min - documentaire - exposition au musée d’art et d’histoire de Saint-Denis)
  • 1987 Louis Aragon - un masque à Paris (13 min - documentaire)
  • 1987 Paris, Emanuel Ungaro - couturier (5 min - documentaire)
  • 1989 Mexique, Vlady - Peintre (23 min - documentaire)
  • 1995 Guyane, Léon Gontran Damas (23 min - documentaire)
  • 1997 Paris, L’enfant cinéma (23 min - fiction)
  • 1998 Ile de La Réunion, Alain Séraphine - La tribu du bois de l’é (18 min - documentaire)
  • 2001 Paris et Milan, Scala Milan A.C (26 min fiction)
  • 2003 HaïtiMartinique, La route de l’esclave (27 min – documentaire)
  • 2005 Paris, Les oiseaux mains (30 s – clip, animation)
  • 2009 Ana Mercedes Hoyos - peintre Colombie, 14 min

Distinctions

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Récompenses

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Décoration

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Notes et références

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  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. (pt) Jorge Mourinha, Lucinda Canelas, « Morreu Sarah Maldoror, uma pioneira do cinema africano », sur publico.pt (consulté le ).
  3. IMAGES & VOIX DU SUD : SOUFFLES TROPICAUX, BANDITS MAGESBANDITS MAGES, 2019 (Consulté le 09/05/2020)
  4. Renaud de Rochebrune, « Hommage à Sarah Maldoror, pionnière du cinéma africain et figure des luttes pour l’indépendance », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
  5. « Sarah Maldoror - IMDb » (consulté le )
  6. Guido Convents, L'Afrique ? Quel cinéma !, Epo éditions, 2003
  7. a b et c « Sarah Maldoror, pionnière du cinéma panafricain, décède du coronavirus », sur la1ere.francetvinfo.fr, Outre-mer, la première (consulté le ).
  8. a et b Aurélien Soucheyre, « Sarah Maldoror, radieuse révoltée, s’en est allée », sur humanite.fr, (consulté le )
  9. « Anouchka de Andrade, directrice du Festival du film d'Amiens [Tranches de vie] », sur la1ere.francetvinfo.fr, Outre-mer la 1ère (consulté le ).
  10. (en) Emmanuel Kwaku Akyeampong, Henry Louis Gates et Steven J. Niven, Dictionary of African Biography, Oxford, OUP USA, (ISBN 978-0-19-538207-5, lire en ligne).
  11. Mathieu Kleyebe Abonnenc, Des fusils pour Banta, un film de Sarah Maldoror, 2010, [1]
  12. « Sarah Maldoror — Cinéma Tricontinental — Palais de Tokyo — Exposition », sur Slash Paris (consulté le )
  13. « Remise de décorations par Frédéric Mitterrand à Sarah Maldoror… » [archive du ], sur culture.gouv.fr (consulté le ).

Documentaire sur Sarah Maldoror

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Liens externes

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